Ils ont bien changé, nos cathos, depuis les XIIème et XIIIèmes siècles. En ce temps-là, ils savaient se lâcher. Il suffit pour s'en convaincre d'observer les modillons de certaines de nos églises romanes saintongeaises. Celle de Champagnolles par exemple ; on nous avait dit qu'il s'en dégageait un érotisme torride. Incrédules, nous sommes allés vérifier, et... avons dû nous rendre à l'évdience. Pour certains modillons, il faut un peu d'imagination...
...mais pour d'autres, c'est plus explicite.
Au fait, les tailleurs de pierre n'étaient peut-être pas tous cathos.
En bons produits et fidèles serviteurs de la société capitaliste, nos journalistes chauvins tirent les bilans des JO de Londres. Ils font le décompte des hochets obtenus et décernent leurs bons et mauvais points. Fort heureusement, cet événement planétaire ne se résume pas à une aussi dérisoire comptabilité. Parfois, le sport peut susciter une émotion vraie, loin de ces disciplines qui se prétendent "artistiques" sous le futile prétexte que ses adeptes se revêtent de paillettes multicolores... Non, la beauté du sportif, comme celle de l'artisan, est dans le geste. Regardez, admirez la foulée de David Rudisha en tête du début à la fin de ce magnifique 800 mètres. Nous n'avons malheureusement pas retrouvé ses déclarations juste après l'exploit. Elles étaient pourtant aussi élégantes que sa course, dans leur incroyable sérénité.
Sans prétendre atteindre à la notoriété de celles de Camaret, elles font très fort depuis quelques jours, les filles de La Rochelle. Et les misogynes se régalent ! Leur dernière victime, la compagne du Président normal, serait coupable à leurs yeux d'une indépendance d'esprit qu'ils ne reprochaient pas à Mme Mitterrand quand elle soutenait — à juste titre — les indiens du Chiapas, en contradiction avec la politique de son mari. Les misogynes de tous bords devront s'y faire, Valérie est une femme indépendante, pas une potiche.
Et elle a au moins un mérite, cette "première dame". Grâce à elle, nous savons qu'il y a des journalistes à Paris-Match. Ont-ils (Ont-elles) pour autant la même profondeur d'analyse que leurs confères (ou soeurs) oeuvrant dans des médias plus... raffinés ? Elle ne l'a pas vraiment prouvé avec son tweet. Mais elle a bien le droit de faire primer le sentiment sur la raison (d'État en l'occurrence). Elle a aussi le droit, en conformité avec l'idéologie de ses patrons, de préférer un Falorni soutenu par des Bussereau, Fountaine, Raffarin... à une Ségolène soutenue par Ayrault, Aubry, Duflot...
Face aux misogynes qu'elle connaît bien, Ségolène Royal doit se sentir maintenant moins seule, elle qui se retrouve de nouveau, comme en 2007, confrontée aux anciens amis de DSK associés, le temps d'une haine bien mitonnée, aux UMP les plus lamentables du centre-ouest. Elle a ses défauts, la Présidente du Poitou-Charentes : elle aussi est autoritaire, ambitieuse, cassante parfois, mais sa loyauté n'a pas fait défaut à ses amis politiques, et ses compétences comparées à celles de son triste prédécesseur à la tête de la Région, sont reconnues bien au-delà de la gauche et attestées par une réélection confortable.
La première circonscription de Charente-Maritime a toujours été à gauche. La livrerons-nous à la droite quand la France entame un mouvement inverse ? Non, La Rochelle "belle et rebelle" ne se laissera pas dicter sa conduite par l'association des machos de la politique et de la presse. Puisque Ségolène est l'unique candidate de la gauche, nous votons Ségolène. Et même si Éric Besson venait soutenir Falorni, ça n'y changerait rien !
Ce n'est plus qu'un (mauvais) souvenir. Et déjà le personnage inspire les artistes comme celui qui a officié sur cette ruine saintongeaise, non loin des vases de Seudre, au Gua. Si seulement la ruine était celle de la maison UMP.
À l'époque, en 1974, ça n'avait pas marché. Mais, cette fois...
Oui, Morel, toujours Morel, encore Morel. Petit extrait : "Il faut toujours voter rouge, disais-tu, après ça rosit toujours."
Non, pas Bayrou, l'autre... Morel !
Il frappe encore très fort avec sa supplique à Mireille Mathieu.