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  • : LES NAUFRAGEURS DE SAINTONGE
  • : En mer comme dans l'air, l'amer est un point de repère. Ainsi, ce blog pourra indiquer une direction aux navigateurs perdus. Mais attention aux naufrageurs (qui ne sont pas tous des lumières) et qui agitent, sans… fard, leurs lanternes dans la nuit. Ici, aucun sujet n’est exclu a priori. On pourra parler politique, littérature, musique, sport, déconnade… mais aussi spécificités régionales — voire locales — ne surprenant personne dans ce coin de terre nommé Saintonge Maritime.
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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 19:04

bcv.jpgLa commune de Breuillet a toujours aimé battre des records. Surtout quand il s'agit d'élections municipales. Imaginez : 4 listes, soit 92 candidats dans une petite commune du Pays royannais ! Vous voulez des détails ? Il y a le maire sortant, les dissidents (très récents) du maire sortant, les opposants irréductibles du maire sortant et... une équipe jeune, pluraliste, ouverte, créative, sympathique et tout et tout... "BREUILLET, C'EST VOUS !"

Dans cette première partie de campagne, "Breuillet, c'est vous !" emploie pour se faire connaître et exposer son projet, des moyens modernes de communication : un blog, une page Facebook, un film... Voici les adresses pour mieux faire connaissance :

LE BLOG :http://breuilletcestvous.over-blog.com

LE FILM : http://www.youtube.com/watch?v=XSrOZteWhvE

LA PAGE FB : https://www.facebook.com/breuilletcestvous

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 16:56

Saintonge.JPGLa supercherie durait depuis trop longtemps. Un jeune Saintongeais vient de lâcher le morceau et rétablit la vérité sur les origines de la langue saintongeaise. L’idiome ne serait à l’origine qu’une invention visant à se jouer des touristes .

Une plaisanterie hors de contrôle

Beurtrand Majument vit depuis toujours dans son village du Caillaud, près de Talmont. L’homme nous raconte l’histoire de son grand-père qui fut à l’origine de la farce qui prend fin aujourd’hui. « C’est mon grand-père qui a eu cette idée au siècle dernier. Fortement alcoolisé, il s’est lancé dans un charabia pour faire rire ses amis à l’apéritif. Voyant que son numéro provoquait l’hilarité de ses invités, il a décidé d’aller plus loin et de le tester avec mon oncle sur des touristes parisiens qui passaient leur été sur la côte saintongeaise. »

L’homme raconte comment ce qui devait être une blague d’un jour a complètement échappé à son auteur, puisque le petit jeu s’est répandu comme une traînée de poudre en quelques semaines. « Tous ceux qui étaient dans le coup se sont mis à singer le jargon du grand-père devant des touristes qui n’y voyaient que du feu. On pensait les faire rire, mais ces idiots sont vraiment tombés dans le panneau et ont pris ça pour un parler local. »

Avec le temps, le petit jeu se serait donc installé dans toute la Saintonge, devenant même un argument rendant la région attractive au niveau culturel. « C’est toute une mythologie qui a été créée, mais tout est faux. Même mon nom est une pure invention, en réalité je m’appelle Bertrand Moncheval sur mes papiers officiels. »

Beurtrand justifie sa démarche en évoquant un souci de transparence. « Je pense que le canular a assez duré, et que les gens ont le droit à la vérité » déclare-t-il. Le jeune Saintongeais tient surtout à rendre hommage à son grand-père récemment disparu en lui redonnant la paternité de la plaisanterie. Interrogé sur les origines d’autres symboles forts du Pays santon, l’homme reste plus évasif : « Il y a des choses sacrées auxquelles ont ne touche pas ici. Je n’aborderai pas le thème de la cagouille saintongeaise ou de la terrée saintongeaise, je risquerais d’avoir des problèmes. »

La Rédaction des Naufrageurs de Saintonge qui s’est livrée à un inhabituel plagiat tient à rendre au GORAFI ce qui appartient au GORAFI (News Network). Pour lire l’article original, cliquez ICI.

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 11:16

On apprend avec une infinie tristesse que l'homme qui a ruiné la France a aussi ruiné son parti politique. Certes il ne s'agit que de l'UMP, mais quand même... Heureusement, un article paru dans le GORAFI.fr  (News network toujours bien informé) vient nous rassurer sur l'avenir financier de ce parti (de presque rien...), sous le titre accrocheur : "Jean-François Copé découvre plusieurs millions d’euros d’aide dans les spams de sa boîte mail."

Notre excellent confrère nous donne même quelques précisions intéressantes :

La plupart des propositions émanent de mécènes domiciliés au Nigeria, en Côte d’Ivoire ainsi que dans d’autres pays d’Afrique selon les premières informations. « Des histoires parfois tristes, des accidents de la vie ont fait que ces gens se retrouvent aujourd’hui en possession d’héritages et ils ont dû mal à faire sortir l’argent de leur pays » a expliqué Jean-François Copé, citant l’exemple émouvant de ce vieil homme dont la femme est morte d’un cancer de la prostate, un associé assassiné par des rivaux et qui veut offrir au parti ses 450 millions d’euros, spontanément. «Un acte d’une incroyable générosité » a souligné Jean-François Copé, très inquiet car selon lui des « menaces directes pèsent sur ces personnes et il faut donc agir au plus vite ».

Mais l'Afrique n'est pas la seule à se mobiliser pour sauver l'UMP de la ruine. Ici, à Royan, sur une idée du Conseiller général Michel Servit et une production de Dominique Bussereau, un hymne de la Charente-Maritime vient d'être composé et enregistré. Un clip vidéo a même été réalisé. En raison de son immense qualité artistique, il est déjà diffusé partout. Il fait le buzz à un tel point que les retombées escomptées sont déjà considérables. On dit que grâce à un arbitrage de l'incorruptible Bernard Tapie, une partie des droits d'auteur pourrait être reversée au parti, le sauvant de la déconfiture financière. Pour ce qui concerne sa ruine morale et intellectuelle, le désastre est malheureusement consommé depuis longtemps. Consolons-nous avec l'hymne de la Charente-Maritime.

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 12:07

Ils ont bien changé, nos cathos, depuis les XIIème et XIIIèmes siècles. En ce temps-là, ils savaient se lâcher. Il suffit pour s'en convaincre d'observer les modillons de certaines de nos églises romanes saintongeaises. Celle de Champagnolles par exemple ; on nous avait dit qu'il s'en dégageait un érotisme torride. Incrédules, nous sommes allés vérifier, et... avons dû nous rendre à l'évdience. Pour certains modillons, il faut un peu d'imagination...

champagnolles1    champagnolles2


...mais pour d'autres, c'est plus explicite.

champagnolles4.JPG champagnolles03 champagnolles5.JPG

 

Au fait, les tailleurs de pierre n'étaient peut-être pas tous cathos.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 09:42

LR-4Serg.JPGSans prétendre atteindre à la notoriété de celles de Camaret, elles font très fort depuis quelques jours, les filles de La Rochelle. Et les misogynes se régalent ! Leur dernière victime, la compagne du Président normal, serait coupable à leurs yeux d'une indépendance d'esprit qu'ils ne reprochaient pas à Mme Mitterrand quand elle soutenait — à juste titre — les indiens du Chiapas, en contradiction avec la politique de son mari. Les misogynes de tous bords devront s'y faire, Valérie est une femme indépendante, pas une potiche.

Et elle a au moins un mérite, cette "première dame". Grâce à elle, nous savons qu'il y a des journalistes à Paris-Match. Ont-ils (Ont-elles) pour autant la même profondeur d'analyse que leurs confères (ou soeurs) oeuvrant dans des médias plus... raffinés ? Elle ne l'a pas vraiment prouvé avec son tweet. Mais elle a bien le droit de faire primer le sentiment sur la raison (d'État en l'occurrence). Elle a aussi le droit, en conformité avec l'idéologie de ses patrons, de préférer un Falorni soutenu par des Bussereau, Fountaine, Raffarin... à une Ségolène soutenue par Ayrault, Aubry, Duflot...

Face aux misogynes qu'elle connaît bien, Ségolène Royal doit se sentir maintenant moins seule, elle qui se retrouve de nouveau, comme en 2007, confrontée aux anciens amis de DSK associés, le temps d'une haine bien mitonnée, aux UMP les plus lamentables du centre-ouest. Elle a ses défauts, la Présidente du Poitou-Charentes : elle aussi est autoritaire, ambitieuse, cassante parfois, mais sa loyauté n'a pas fait défaut à ses amis politiques, et ses compétences comparées à celles de son triste prédécesseur à la tête de la Région, sont reconnues bien au-delà de la gauche et attestées par une réélection confortable.

La première circonscription de Charente-Maritime a toujours été à gauche. La livrerons-nous à la droite quand la France entame un mouvement inverse ? Non, La Rochelle "belle et rebelle" ne se laissera pas dicter sa conduite par l'association des machos de la politique et de la presse. Puisque Ségolène est l'unique candidate de la gauche, nous votons Ségolène. Et même si Éric Besson venait soutenir Falorni, ça n'y changerait rien !

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 11:37

dechets.jpgdechets2.jpg

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 11:11

60002255_d3ab622187.jpgVous avez vu ça ? Une pareille poussée de champignons en plein été, quand les estivants sont là et qu'ils ne peuvent pas aller se faire bronzer vu que le soleil s'est fait la malle. En semblable circonstance, que font-ils nos baignassouts refoulés ? Ils tentent d'imiter les autochtones et, comme ils ont vu de beaux cèpes sur le marché à des prix exorbitants, ils fouillent les bois à la recherche d'un éventuel trésor. Et il finissent par le trouver... Bon ou mauvais.

Résultat : les urgences ont été débordées par des malheureux dégustateurs de bolets satan qui, selon notre PQR préférée, ressembleraient aux cèpes. Franchement, c'est possible, mais seulement vus de loin, avec des lunettes de soleil embuées, 3 grammes d'alcool dans le sang et 4joints plus tard... Dans ces conditions, il est en effet posssible de les confondre. Et de prétendre avoir eu affaire à des champignons halucinogènes.

Les naufrageurs, toujours aussi responsables et politiquement corrects, se sont penchés sur ce grave problème de santé publique, et sont courageusement partis à la recherche de solutions adaptées. Faut-il qu'une équipe de mycologues avertis arpente les bois dans la nuit pour marquer d'un petit drapeau vert les "comestibles", orange les "dangereux" et rouge les "mortels" ? On opère bien ainsi pour la baignade, nos vacanciers n'étant manifestement pas capables de voir quand la mer devient dangereuse. Il faudrait alors des postes de surveillance dans tous nos bois, avec des équipes capables d'administrer les premiers soins. Solution onéteuse, certes, mais créatrice d'emplois... Une autre solution est apparue : il s'agirait d'éduquer le cèpe à ne pousser qu'en dehors des périodes de vacances. Mais on manque déjà d'enseignants...

Alors que faire ? Après plusieurs heures de négociations serrées, les naufrageurs sont parvenus à une solution satisfaisante pour tous et qui pourrait être rapidement mise en place si chacun y fait preuve de bonne volonté : il suffirait de réserver la consommation d'un champignon aux habitants du pays où il pousse. Ainsi, le champignon de Paris serait réservé au Parisien. De son côté, le Saintongeais aurait le monopole de ses cèpes, lactaires, brunettes, pieds bleus, coulemelles, morilles, girolles... et autre espèces moins prestigieuses. Voilà une vraie mesure de justice sociale, qui règlerait du même coup un problème de santé publique. Nous allons maintenant soumettre cette mesure de progrès aux différents candidats à la primaire socialiste.

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 19:13

Une télévision locale va voir le jour, en Charente-Maritime, cet automne. Son nom ? CÉLÀ TV. Une charte a déjà été élaborée. En voici quelques extraits :

Té­lé­vi­sion gé­né­ra­liste de proxi­mi­té, Célà tv est une fe­nê­tre d’in­for­ma­tion, de di­ver­tis­se­ment, de dé­cou­verte, de com­pré­hen­sion et d’échange con­çue pour rap­pro­cher les ci­toyens et créer du lien so­cial sur un pro­jet de par­tage et de res­pect.

 Célà tv est la té­lé­vi­sion qui en­cou­rage sans cesse son pu­blic à ne pas res­ter in­dif­fé­rent ; Celle que l’on peut étein­dre pour al­ler à la ren­con­tre de l’au­tre.

L’ac­cès le plus ou­vert pos­si­ble à ses usa­gers est le fon­de­ment même de sa mis­sion. Dans cette pers­pec­tive, Célà tv pri­vi­légie­ra l'an­crage lo­cal dans son mode d’écoute du pu­blic, dans le choix de ses su­jets et de sa chaîne de pro­duc­tion.

La grille de pro­gram­mes con­sa­cre­ra une part im­por­tante aux émis­sions "la­bo­ra­toire" per­met­tant d’ex­pé­ri­men­ter de nou­veaux mo­des de créa­tion et d’ap­pro­pria­tion de l’ou­til au­dio­vi­suel par les té­lé­spec­ta­teurs, une créa­tion en phase avec la réa­li­té cul­tu­relle bi­gar­rée de ses ter­ri­toi­res. 

celasso.jpgVoilà qui est fort séduisant et nous rend bien impatients. Un peu d'air frais ? Faut voir... Mais on espère d'autant plus que cette nouvelle télé a suscité la création d'une association, CÉLASSO, dont l'objet comprend 3 points importants :

-         Créer un laboratoire d’idées, de propositions et de programmes en amont de la grille de la chaîne, cette dernière restant souveraine quant à la mise en œuvre de ces propositions.

-         Participer à la mise en place d’un Comité de « sages » chargé de veiller au respect du pluralisme de cette télévision, au respect de la mission de service public qu’elle s’est fixée et des principes énoncés dans la Charte qui la fonde.

-         Développer une réflexion autour du rôle, du fonctionnement et de l’avenir de Célà TV afin de favoriser sa diffusion et son développement.

Cette association de soutien à CÉLÀ TTV invite à une réunion d'information mardi 4 mai à 18 heures, au Centre Intermonde, 11 bis rue des Augustins à La Rochelle (un bien bel endroit !).

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 08:47

Pour la communication, tout est bon ! C'est comme... oui, c'est pareil. Les foyers de Charente-Maritime viennent de recevoir le merveilleux magazine diffusé par son admirable Conseil Général que préside le génial Bussereau injustement battu à plate couture (par une nana, en plus...) aux élections régionales. Les peuples sont ingrats, c'est connu. Mais celui de Charente-Maritime l'est encore plus que les autres ! Voyez dans cette magnifique revue multicolore comme notre Saint Dominique a bien géré les suites de la tempête Xynthia, et admirez comme nous avons tous été solidaires. Comme nous allons l'être encore plus avec 6% d'augmentation de nos impôts locaux. Surtout, appréciez la manière dont l'homme qui parlait à l'oreille des sinistrés sait concilier avec tact et intelligence ses fonctions nationales et locales... Il a même fait venir Sarko sur les lieux du désastre ! Le péquenot de base est vivement invité à s'esbaudir. Et on en vient à se demander pourquoi 61% des électeurs n'ont pas cru en cet homme si cohérent, si respectueux de ses administrés, si généreux, si bien organisé, si conscient des questions environnementales, si amoureux de la nature, si solidaire, si... si providentiel en un mot. On se demande et on se demandera longtemps !

gdecote2.JPG

Ici, en Saintonge maritime, de nombreux ostréiculteurs — qui n'avaient pas précisément besoin de ça en ce moment — ont souffert et continuent de souffrir des conséquence de Xynthia. Pourtant, on pourrait considérer que globalement nos côtes ont été plus épargnées que d'autres... Ce serait oublier un peu vite la spectaculaire avancée de la mer que l'on peut voir sur notre photo prise du côté de la Grande Côte. Là, "le trait de côte" recule inéluctablement d'année en année. Il faut dire que le Conseil Général que préside l'omniscient Dominique Bussereau ne ménage pas ses efforts pour protéger La Palmyre. Chaque hiver, depuis des années, c'est un ballet incessant de camions déposant leurs rochers salvateurs. Oui, mais c'est au détriment du reste de la côte ! La mer ne pouvant plus prendre ses aises ici, les prend là. Évidemment, nous n'avons pas les compétences pour développer en ces quelques lignes maladroites, un sujet aussi capital pour l'avenir de notre côte et de toute la région, mais des spécialistes se sont penchés sur la question, des études scientifiques existent, nous les connaissons et Mr Bussereau ne peut les ignorer. Voilà qui n'a pas empêché le Conseil Général de favoriser l'installation du Club Méd' dans une zone aussi stratégique. Et aussi menacée...

Cet été, les baignassouts (comme on dit ici) se feront bronzer à la Grande Côte qui, pour les accueillir convenablement, aura été nettoyée  par les services municipaux et par des bénévoles. Tant mieux ! Mais ces vacanciers ne verront pas l'image que nous vous livrons ; elle leur gâcherait sans doute les vacances. Chaque hiver, au gré des marées et des tempêtes (et du réchauffement climatique), la mer gagne un peu plus sur la forêt. Un forêt judicieusement protégée de la rapacité des promoteurs immobiliers par le Conservatoire du Littoral, mais qui n'est malheureusement pas à l'abri de la montée des eaux. Ni des inconséquences de nos élus départementaux !

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 09:59

elieAvec un titre comme ça, vous seriez prêts à parier que les Naufrageurs vont (encore) bouffer du curé. Perdu ! On n'est pas comme ça... Non, mais il faut bien reconnaître que sur Internet, on a souvent de mauvaises surprises... des bonnes aussi, parfois. Comme ce petit ouvrage de 140 pages dégotté par le pur hasard de la navigation sans boussole : "Teurjhou la vèye Élie" qui regroupe des textes de Germaine Élie (née Morand), patoisante saintongeaise de 82 ans en 1972, date de parution du livre, son deuxième. Pas toujours terribles les compils, on en connaît de redoutables. Mais celle-ci est délicieuse. Des articles courts, deux à trois pages, originellement publiés par le Subiet, le "jhornau" de la SEFCO, Société d'Ethnologie et de Folklore du Centre-Ouest.
La vèye Élie ne fait pas dans la veine chansonnière ou poétique comme le maître incontesté du genre, Goulebenéze. Elle est plus dans le témoignage, elle conte sa jeunesse, elle décrit la ferme, la maison, les animaux, les gens, la foire, les paysages d'autrefois... avec une innocence, une simplicité et une fraîcheur désarmantes que vient pimenter un brin de malice. Il faut déguster lentement ces petits bonheurs. La langue est belle, la vulgarité exclue, le style direct et le contenu dénué de toute nostalgie larmoyante. Et c'est parfois d'une brûlante actualité. Après le mariage du fils du marquis de la Roche-taillée, deux paysans s'interrogent :
- Jhe me d'mande beun peurquoé i l'avant invité tout le villaghe, o y'avait des ghenses à qui i l'aviant s'ment jhamais adeursé la parole.
(...)
- Voyons, Lopold, t'es pas pu sot qu'in aut', tu sais beun qu'ol é bentout les alections et i nous avant invité peur que jhe votions teurtous peur zeux.

Enfin, la photo de couverture justifie le titre de notre article. Dans les annexes, une "note pour les érudits" se moque d'une docte étude reprochant à la vieille dame d'avoir posé avec "le dessous d'une coiffe de
grisette de Niort" plutôt qu'avec un couvre-chef authentiquement saintongeais. Accusation réfutée d'une phrase assassine  : "Parlerait-on encore de Dagobert sans sa fameuse culotte ?" Et sur l'air du bon roi, la famille de Germaine Élie peut chanter :

Ma pauv' vèye bell'mère
A mis sa calotte à l'envers.
Des savants de poids
Lui dirent - Ma foi,
Votre Vèyeté
Est mal calottée
- O s'peut, dit-ell', mais bah !
Quant' jh'arrive on creit que jh'men vas.
Lire la Vèye Élie, c'est bien ; l'écouter c'est mieux. Vous pouvez l'entendre sur le site de la SEFCO.
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