Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : LES NAUFRAGEURS DE SAINTONGE
  • : En mer comme dans l'air, l'amer est un point de repère. Ainsi, ce blog pourra indiquer une direction aux navigateurs perdus. Mais attention aux naufrageurs (qui ne sont pas tous des lumières) et qui agitent, sans… fard, leurs lanternes dans la nuit. Ici, aucun sujet n’est exclu a priori. On pourra parler politique, littérature, musique, sport, déconnade… mais aussi spécificités régionales — voire locales — ne surprenant personne dans ce coin de terre nommé Saintonge Maritime.
  • Contact

Annuaires

http://www.wikio.fr   
   

Recherche

Archives

Catégories

7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 18:33
C'est le sportif parfait. Toujours propre sur lui, respectueux de l'arbitre, de ses adversaires et du public, jamais le plus petit signe d'énervement, pas de mépris non plus, aucun soupçon de dopage ou de tripatouillage. Un cas ! Surtout en regard du palmarès (13 tournois du grand chelem, excusez du peu). Résumons : c'est LE plus grand joueur de tennis de tous les temps, c'est le plus beau, le plus "classe", le plus sympa, le meilleur dans tous les compartiments du jeu, celui avec qui tout tennisman amateur aimerait marier sa fille. Un artiste, Roger (prononcez Rodgeur) Federer.
Seulement voilà, il aura bientôt 28 ans, il a eu du mal à se remettre d'une mononucléose... la confiance n'est plus totale, et un nouveau phénomène est apparu en la personne de Rafael Nadal. Alors l'artiste joue un ton, un tout petit ton, en dessous. Il a perdu la première place à l'ATP et doit désormais faire comme les copains s'il veut maintenir son niveau : se battre. Et c'est d'autant plus difficile qu'il joue sans coach, une situation que son nouveau statut ne lui autorise plus vraiment. 
À Miami, voilà quelques jours, devant un public acquis à sa cause, mais dans un vent d'enfer, et face au numéro 3, le Serbe Novak Djoković, après avoir gagné facilement le premier set, il s'est soudain déréglé, cumulant les fautes, donnant les points, perdant les bases de son tennis. Et les jeux se sont mis à défiler... Il a eu alors ce geste de dépit, cette réaction de désespoir que tout joueur (petit ou grand) a eu un jour ; de colère, il a fracassé sa raquette. Le public, par réflexe, a d'abord sifflé ce vilain geste indigne d'un champion si exemplaire. Puis, il s'est passé quelque chose... les applaudissements ont succédé aux sifflets, chacun voyant bien qu'il assistait à un grand moment de sport, quand le champion se rebelle contre le mauvais sort qui lui est fait. La statue vacillait sur son socle mais refusait de s'écrouler. Les sentiments les plus contradictoires nous assaillaient alors … l'instant était bourré d'émotion. En se déréglant, la machine redevenait humaine, nous procurant un spectacle rare et sublime, comme le sport ne nous en offre que rarement. Il a fort logiquement perdu, mais on le reverra bientôt.
Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Et notre pauvre Gasquet qui n'ira pas à Monaco. Décidément...
Répondre
L
<br /> Il est à terre !<br /> <br /> <br />
M
La télé fait perdre beaucoup de son intérêt à ce beau sport. La prise de vue écrase et ne rend pas compte de la vitessse réelle des balles.
Répondre
L
<br /> Et rien ne vaut l'ambiance d'un stade !<br /> <br /> <br />
M
C'est un peu comme en politique quand les journalistes sortent une phrase de son contexte. Le geste de Federer pris dans son contexte est naturel. Si on le sort du contexte c'est nul!
Répondre
L
<br /> Bien sûr.<br /> <br /> <br />
T
C'est un peu le même cas que Zidane avec son coup de boule.
Répondre
L
<br /> Non, Tintin, tu déconnes. Le respect envers une raquette n'a rien à voir avec celui qu'un sportif doit à son adversaire. Et puis, si tu veux comparer Federer avec un<br /> footeux, choisis Pelé. Au minimum !<br /> <br /> <br />
V
Je ne vois pas ce qu'il y a de glorieux à casser sa raquette!!! c'est un très mauvais exemple donné aux enfants qui pratiquent le sport.
Répondre
L
<br /> Sans doute... Mais franchement les enfants, ils ont pire que ça sous les yeux. On peut leur enseigner la raison sans pour autant leur interdire la passion.<br /> <br /> <br />