7 avril 2009
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18:33
C'est le sportif parfait. Toujours propre sur lui, respectueux de l'arbitre, de ses adversaires et du
public, jamais le plus petit signe d'énervement, pas de mépris non plus, aucun soupçon de dopage ou de tripatouillage. Un cas ! Surtout en regard du palmarès (13 tournois du grand chelem, excusez
du peu). Résumons : c'est LE plus grand joueur de tennis de tous les temps, c'est le plus beau, le plus "classe", le plus sympa, le meilleur dans tous les compartiments du jeu, celui avec qui tout
tennisman amateur aimerait marier sa fille. Un artiste, Roger (prononcez Rodgeur) Federer.
Seulement voilà, il aura bientôt 28 ans, il a eu du mal à se remettre d'une mononucléose... la confiance n'est plus totale, et un nouveau phénomène est apparu en la personne de Rafael Nadal. Alors l'artiste joue un ton, un tout petit ton, en dessous. Il a perdu la première place à l'ATP et doit désormais faire comme les copains s'il veut maintenir son niveau : se battre. Et c'est d'autant plus difficile qu'il joue sans coach, une situation que son nouveau statut ne lui autorise plus vraiment.
À Miami, voilà quelques jours, devant un public acquis à sa cause, mais dans un vent d'enfer, et face au numéro 3, le Serbe Novak Djoković, après avoir gagné facilement le premier set, il s'est soudain déréglé, cumulant les fautes, donnant les points, perdant les bases de son tennis. Et les jeux se sont mis à défiler... Il a eu alors ce geste de dépit, cette réaction de désespoir que tout joueur (petit ou grand) a eu un jour ; de colère, il a fracassé sa raquette. Le public, par réflexe, a d'abord sifflé ce vilain geste indigne d'un champion si exemplaire. Puis, il s'est passé quelque chose... les applaudissements ont succédé aux sifflets, chacun voyant bien qu'il assistait à un grand moment de sport, quand le champion se rebelle contre le mauvais sort qui lui est fait. La statue vacillait sur son socle mais refusait de s'écrouler. Les sentiments les plus contradictoires nous assaillaient alors … l'instant était bourré d'émotion. En se déréglant, la machine redevenait humaine, nous procurant un spectacle rare et sublime, comme le sport ne nous en offre que rarement. Il a fort logiquement perdu, mais on le reverra bientôt.
Seulement voilà, il aura bientôt 28 ans, il a eu du mal à se remettre d'une mononucléose... la confiance n'est plus totale, et un nouveau phénomène est apparu en la personne de Rafael Nadal. Alors l'artiste joue un ton, un tout petit ton, en dessous. Il a perdu la première place à l'ATP et doit désormais faire comme les copains s'il veut maintenir son niveau : se battre. Et c'est d'autant plus difficile qu'il joue sans coach, une situation que son nouveau statut ne lui autorise plus vraiment.
À Miami, voilà quelques jours, devant un public acquis à sa cause, mais dans un vent d'enfer, et face au numéro 3, le Serbe Novak Djoković, après avoir gagné facilement le premier set, il s'est soudain déréglé, cumulant les fautes, donnant les points, perdant les bases de son tennis. Et les jeux se sont mis à défiler... Il a eu alors ce geste de dépit, cette réaction de désespoir que tout joueur (petit ou grand) a eu un jour ; de colère, il a fracassé sa raquette. Le public, par réflexe, a d'abord sifflé ce vilain geste indigne d'un champion si exemplaire. Puis, il s'est passé quelque chose... les applaudissements ont succédé aux sifflets, chacun voyant bien qu'il assistait à un grand moment de sport, quand le champion se rebelle contre le mauvais sort qui lui est fait. La statue vacillait sur son socle mais refusait de s'écrouler. Les sentiments les plus contradictoires nous assaillaient alors … l'instant était bourré d'émotion. En se déréglant, la machine redevenait humaine, nous procurant un spectacle rare et sublime, comme le sport ne nous en offre que rarement. Il a fort logiquement perdu, mais on le reverra bientôt.