20 septembre 2010
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Vous l'avez remarqué — et regretté, c'est sûr — les naufrageurs sont inactifs depuis le début de l'été. Et pourtant, nos côtes essuient quelques
tempêtes ; les naufrages se multiplient, les populations locales sont de plus en plus dans l'amer. Nous pensions donc pouvoir reprendre nos fructueuses et coupables activités à la rentrée,
malheureusement, quelques événements indépendants de notre volonté (originale, la formule !) nous obligent à prolonger nos vacances. Rassurez-vous, les naufrageurs reviendront. Plus forts, plus
nombreux, plus sanguinaires, plus... À bientôt !
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Région
10 mars 2010
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Les politiciens de droite et les médias qu'ils engraissent croient avoir trouvé la parade à la déroute
annoncée lors des élections régionales (premier tour : dimanche prochain) : une abstention importante viendrait plomber le résultat. Évidemment, ça les arrangerait bien ! Ils pourraient
alors considérer le désaveu comme modéré, leur pouvoir conforté, leurs mesures anti-sociales validées. Et poursuivre la mise à sac du pays comme si rien ne s'était passé. Le pire, c'est qu'ils
n'ont pas complètement tort ! En telle circonstance, ne pas voter, c'est évidemment voter UMP. C'est peut-être même pire puisque c'est un accord silencieux, une adhésion inconditionnelle, franche
et massive.
Dans la foulée on nous donne quelques pistes justifiant cette abstention salvatrice tant espérée :
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L'entité administrative régionale ne serait que difficilement admise par la population.
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Les citoyens ignoreraient la vocation et les actions de leur Conseil régional.
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Les élus seraient peu connus des populations.
En Poitou-Charentes — et ailleurs aussi, sans doute — il est facile de réfuter ces affirmations gratuites et malveillantes :
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Certes l'entité Poitou-Charentes est un peu plus récente que l'entité Charente-Maritime. Mais aussi bien économiquement que politiquement, tout regroupement se
fait à partir de différences complémentaires. Contester la dimension régionale, c'est exactement comme contester la dimension départementale, nationale, européenne.
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Ici, nul ne peut prétendre ignorer les actions de l'équipe sortante. Chaque citoyen en a un jour bénéficié tant au niveau de la culture que de l'environnement,
tant au niveau de l'éducation que de l'emploi, dans sa vie communale comme dans sa vie privée. Qui peut prétendre ignorer, en Poitou-Charentes, le sauvetage de l'entreprise Heuliez ? Qui
oserait dire qu'il ne connaît pas les aides régionales en faveur du développement des énergies renouvelables ? Ou le pass contraception ? Hors contexte électoral, les adversaires politiques de
Ségolène Royal eux-mêmes rendent hommage à un bilan exceptionnel. Ici, tout le monde le sait, les critiques recevables ne portent que sur une attitude jugée parfois trop autoritaire. Ou trop
féminine... La misogynie n'est jamais absente du débat.
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Il est vrai que, spontanément, on ne saurait dire qui est Président du Conseil régional d'Alsace... Mais en Poitou-Charentes, un combat entre un ministre de
Sarkozy qui cumule bien d'autres fonctions en vue et la très médiatique porte-parole nationale de la social-démocratie n'est pas précisément l'affrontement de deux inconnus.
Et les Verts ? Quel rôle jouent-t-ils ? Au plan national, ne plus vouloir être considérés comme une simple force d'appoint électoral du PS, mais comme de
véritables partenaires, est logique et même salutaire. Au plan régional en revanche, leur départ en solo alors qu'ils n'ont rien à reprocher à Ségolène Royal, qui est allée bien au-delà de leurs
espérances, est plus discutable... Et discuté. Il suffit pour s'en convaincre de voir leurs divisions locales qui expliqueront, sans doute, une performance moyenne. Après, on pourrait aussi
disserter sur l'impact des "petites listes"... Incitent-elles à l'abstention en retirant de la crédibilité au scrutin ? Constituent-elles une abstention en elles-mêmes ? Certainement pas. Elles
sont pour les citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les deux listes principales, un moyen d'exprimer leur différence et de peser sur les futurs élus. En définitive, il n'y a qu'un vote
réellement, profondément et sincèrement sarkosiste, c'est l'absence de vote ! Nous nous abstiendrons donc de nous abstenir.
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Région
8 février 2010
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On pouvait naïvement espérer que la prochaine échéance des élections régionales serait, pour nos partis
politiques, l'occasion de débattre... politiques régionales. C'était compter sans l'exacerbation des rancoeurs nationales et partisanes, sans les ambitions personnelles, sans la volonté de
transformer ce scrutin en un test de popularité puisqu'aujourd'hui, en France, une seule élection compte vraiment, la Présidentielle. Ici, en Poitou-Charentes où la Présidente de Région, est "un"
des ténors nationaux, on assiste donc à un drôle de spectacle. Ségolène Royal présentait, la semaine dernière, un bilan de fin de mandat que même son opposition régionale applaudissait. Elle se
recentrait — sans doute provisoirement — sur le Poitou-Charentes, gommant du même coup ses deux principaux handicaps : les ambiguïtés de son propre parti et une propension exagérée à "capter toute
la lumière". On lui pronostiquait donc une élection "dans un fauteuil", d'autant plus qu'aucune personnalité de poids — et surtout pas le triste Raffarin — ne souhaitait aller se prendre
une déculottée dans notre belle région. Devant une telle situation, le pouvoir UMP (ou Nicolas Sarkozy si vous préférez) ne pouvait rester inactif. Il a donc envoyé de force au charbon — au
casse-pipe disent les mauvais esprits — un de ses Ministres, mais également Parlementaire, Président du Conseil général de Charente-Maritime et néanmoins farouche opposant du cumul des mandats,
Dominique Bussereau.
On a connu Dominique Bussereau Président des jeunes giscardiens même si les deux termes semblent quelque peu contradictoires. On l'a ensuite observé comme Maire de Saint-Georges-de-Didonne,
souriant, affable, convivial, ouvert, déléguant beaucoup et... parfaitement inutile. Des caractéristiques qui lui ont valu les faveurs du pouvoir et celles des électeurs, des "qualités" dont il
saura tirer la quintessence comme Député, comme Président du Conseil général et comme Ministre des transports. Et le voilà dans un rôle à contre-emploi, propulsé dans l'arène politico-médiatique,
face à un des "grands fauves" les plus redoutables de l'hexagone. Le malheureux n'a pas tout à fait la carrure. Alors, il change de costume.
Comme Ségolène prépare l'élection en ouvrant sa liste à des membres influents d'autres partis, Verts, Communistes et MODEM dont 5 membres figureront en position éligible, Dominique Bussereau fait
le choix d'invectiver les "traîtres". Il pousse même le bouchon très loin en qualifiant les anciens amis de François Bayrou de "harkis". La dernière fois que ce mot avait été employé, c'était par
Georges Frêche qui les qualifiait, les vrais harkis, de "sous-hommes", ce qui lui avait valu d'être exclu du PS. On peut donc penser que pour Bussereau, les transfuges du MODEM sont des
sous-hommes. Se référer en 2010, aux dramatiques séquelles de la guerre d'Algérie, voilà qui est moderne et hausse nettement le niveau du débat !
C'est d'autant plus pathétique que Dominique Bussereau, contrairement au sinistre Frêche, est un homme intelligent et jusqu'ici respectable. Il fait donc là une provocation délibérée du genre de
celles pratiquées par Le Pen du temps de sa splendeur et qui avaient culminé avec le trop fameux "détail de l'Histoire". Mais que peut-il espérer tirer de telles pratiques sur le plan régional ? Il
risque d'obtenir un résultat assez inverse à celui recherché puisqu'il scandalise tous les démocrates sincères d'où qu'ils viennent. Et surtout, il légitime partiellement le choix de son
adversaire, choix qui est loin d'être légitime. La place laissée par Ségolène à ses nouveaux alliés est en effet trop importante ramenée à l'audience de ce groupuscule centriste. Les "petits amis"
du Ministre des transports amoureux au FMI, planqués derrière les revanchards de la motion Hamon, ne se privent pas de le lui signifier. Et même si ce n'est pas le moment le plus opportun, même si
plus personne ne les écoute, même si leur tambouille réchauffée pue la misogynie mal assumée et la haine rentrée, sur le fond... il est difficile de leur donner tort.
Alors Bussereau ? Certes, en maniant l'invective, il évite de parler du bilan de son adversaire, ce qui pourrait être habile sil ne lui offrait du même coup, sur un plateau, un rôle dont elle
maîtrise toutes les facettes, celui de l'éternelle victime. Peut-être le Ministre veut-il comme son patron ratisser à l'extrême-droite ? En Charente-Maritime, notamment, ça peut lui rapporter
quelques voix. Mais à quel prix !
Aux dernières nouvelles, Dominique Bussereau s'est excusé. Le titre de Sud Ouest : "Bussereau dérape et recule". Pour un Ministre des
transports, ça la fout mal !
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25 mars 2009
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Et revoilà Ségolène ! Certains s'en réjouissent avec une ferveur
parfois exagérée. D'autres sur un ton excédé, blasé, dégoûté, lâchent une phrase du genre "y'avait longtemps...". Pourtant, elle ne réapparaît pas dans le but de remplir les trois premiers rangs du
Zénith afin de leur tenir un discours des plus convenus sur une possible rénovation d'un parti qui s'enferre chaque jour un peu plus dans ses contradictions internes et ses débats florentins.
Pauvre Martine ! Elle semble pourtant de bonne volonté, elle met du coeur à l'ouvrage, mais avec les alliés qu'elle a... que peut-elle faire ? Et, puis, c'est agaçant à la fin, dès qu'elle essaie
de remuer le "grand corps malade", voilà l'Autre qui rapplique et qui la ringardise un peu plus.
L'Autre, c'est elle, Ségolène. Allez savoir pourquoi elle sonne (presque) toujours juste quand son parti n'en finit pas de sonner faux, voire creux. Pendant qu'ils théorisent, elle est dans le
concret, dans la vie, avec les gens. Elle, à qui le moindre innocent lapsus est reproché par ses irréductibles ennemis, ne peut pas être critiquée sur sa présence au chevet de l'entreprise Heuliez
; elle est sur son territoire et dans ses prérogatives de Présidente de Région (voir la motion des élus de Poitou-Charentes). Et surtout, elle ne vient pas seulement pour parler ; les gens de chez Heuliez, syndicalistes, patrons, salariés, elle les connaît, les a déjà rencontrés, aidés. C'est une
entreprise qu'elle a su inscrire dans le grand projet de croissance verte qui donne au Poitou-Charentes plusieurs longueurs d'avance sur les autres régions de France. Car non seulement elle a su
doter sa Région d'un ambitieux et novateur plan
photovoltaïque, mais elle a aussi concrétisé le projet de voiture électrique en y associant Heuliez. Si l'entreprise peut encore être sauvée, ce sera par
cette voie.
Ce qui a toujours différencié Ségolène Royal de ses pâles concurrent(e)s, c'est son charisme. Aujourd'hui, elle y ajoute une crédibilité validée par l'expérience : sa présence chez Heuliez comme
dans les manifs est inattaquable. Elle y est toujours allée, elle.
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22 février 2009
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2000 personnes (selon
Sud Ouest ) sur la plage de Royan, samedi après-midi, pour s’opposer au terminal méthanier. Mais elle est grande cette plage et tout un espace était neutralisé par des barrières matérialisant la
surface d’une cuve. Du coup, les manifestants semblaient un peu dispersés. Simple effet d’optique. Quant aux ballons prévus à 50 mètres de hauteur, ils n’avaient pu être mis en place à cause du
vent. Dommage, ils auraient attiré les flâneurs qui auraient pu entendre « la bonne parole ». Dommage aussi qu’aucune personnalité susceptible de faire déplacer les médias nationaux n’ait été
présente. Ségolène en Guadeloupe pour l’enterrement du syndicaliste, et Bussereau qui avait sans doute mieux à faire. Régine Joly et Didier Quentin étaient là, mais bon... sans vouloir leur faire
de peine, ils ne pèsent malheureusement pas très lourd dans un dossier pareil. Il n’y a pourtant que deux voies pour s’opposer à ce funeste projet : la voie juridique et celle d’une plus forte
mobilisation des habitants.
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