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  • : LES NAUFRAGEURS DE SAINTONGE
  • : En mer comme dans l'air, l'amer est un point de repère. Ainsi, ce blog pourra indiquer une direction aux navigateurs perdus. Mais attention aux naufrageurs (qui ne sont pas tous des lumières) et qui agitent, sans… fard, leurs lanternes dans la nuit. Ici, aucun sujet n’est exclu a priori. On pourra parler politique, littérature, musique, sport, déconnade… mais aussi spécificités régionales — voire locales — ne surprenant personne dans ce coin de terre nommé Saintonge Maritime.
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 13:56
C'est raté ! Pour ce vendredi coincé entre un jour férié et un week-end, on avait prévu de faire dans le consensuel... Une belle photo "artistique" n'attendait que cela pour sortir de l'anonymat. Mais peut-on se taire face aux nouveaux excès sécuritaires de nos dirigeants et de leurs sbires ? C'est toujours ennuyeux de traiter l'actualité à chaud comme le font nos radios et nos télés. Pourtant, dans le cas présent, l'indignation est telle que la réflexion attendra...
Indignation, c'est bien le mot ! Deux enfants de 6 et 10 ans (6 et 10 ans, pas majeurs à eux deux !) arrêtés, tout près de chez nous dans une ville du sud-ouest, devant leur école, leurs enseignants, leurs copains... pour un vol de vélo. Même s'ils l'avaient commis, ce larcin, la manière dont s'est faite leur interpellation serait scandaleuse. Mais en plus, ils sont innocents ! Quelle idée ces gamins, et tous ceux qui les connaissent peuvent-ils se faire des institutions que l'instruction civique leur apprend — fort justement — à respecter : la police, la justice ? Et au-delà, quelle idée est ainsi véhiculée, de la Démocratie, de la République ? 
Oui, bien sûr, en d'autres lieux ou en d'autres temps, certains membres de cette même corporation ne se posent (ou ne se posaient) pas de question pour exécuter les ordres, n'importe quels ordres. Mais dans le cas présent, il semble que les intervenants n'aient même pas reçu d'ordre supérieur. Simplement, ils ont trouvé leur intervention normale, justifiée car faisant suite à une plainte. La routine ! Ils s'étonnent même des réactions qu'ils déclenchent dans l'opinion publique. Ils ont l'impression d'avoir fait leur devoir. Là, au delà du traumatisme indéniable subi par des enfants innocents, on touche au plus grave. Les forces de l'ordre ne culpabilisent même pas devant ce qui constitue pourtant bien plus qu'une bavure. C'est qu'ils se sentent soutenus par le pouvoir, ils savent qu'ils ne risquent rien, qu'ils ont le droit avec eux. Mais de quel droit s'agit-il ? Celui de terroriser les enfants ? Voici venir le temps des ogres.
Car dans le même temps, le Ministre de l'Éducation nationale, veut instituer la fouille à la porte des écoles, transformer le personnel — enseignants compris — en flics de base. Pour confisquer les ciseaux, les compas ? Ou plutôt pour franchir une étape supplémentaire dans la mise sous contrôle de tout un pays. On commence en maintenant 7 mois en prison, un type dont le seul crime réside dans des écrits jugés subsersifs, on continue en mettant en garde à vue des éditeurs estimés marginaux, on finit en considérant nos enfants comme de dangereux criminels. "La Révolution dévore ses propres enfants", disait Danton. C'est exactement ce que fait notre société. Elle va mal, notre société, elle va très mal !
Face à ce qu'il faut bien qualifier de grave dérive sécuritaire, la Démocratie doir réagir avant que les plus énervés de nos concitoyens ne le fassent à sa place. Pourquoi les partis de gauche (à l'exception des Verts) ne réagissent-ils que très mollement ? Parce que le thème n'est pas porteur en période électorale ? N'est-il pas temps de se mobiliser pour demander — au moins — la démission de la Ministre de l'intérieur ? Le geste aurait le mérite de montrer à nos shérifs locaux les plus agressifs, les moins formés, que l'on ne bafoue pas impunément les règles élémentaires qui régissent un état de droit.

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commentaires

C
Poudre aux yeux : le pouvoir utilise en période électorale, le moindre petit fait divers sécuritaire pour mobiliser son électorat apeuré. Et quand il ne se passe rien, il invente (les fouilles dans les écoles). À force de recourir à ces grosses ficelles à chaque nouvelle élection, on pourrait penser que l'électorat UMP finisse par voir la manipulation... car évidemment, il n'y aura jamais de portique de sécurité dans les écoles. Mais non, il ne voit rien, l'électorat UMP. S'il était moins con, il ne serait pas l'électorat UMP! Et ce serait dommage.
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L
<br /> On verra bien si ces manoeuvres routinières parviennent à mobiliser un électorat quelque peu endormi. Si au moins ces dérives sécuritaires pouvaient mobiliser<br /> l'électorat de gauche ! On peut rêver...<br /> <br /> <br />
T
Ce que l'histoire ne dit pas, c'est si la personne coupable d'avoir fait une fausse dénonciation de ces 2 enfants a été, à son tour, inquiétée par la police. Peut-on impunément aller dénoncer son voisin à la Kommandantür ?
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L
<br /> On ne sait pas... Et pour les cow-boys, on ne sait pas non plus. Il chantait quoi Dutronc (le vrai) : "On nous cache tout, on nous dit rien..."<br /> <br /> <br />
A
Moi aussi, je suis révoltée par ces excès de zèle et je crois, comme vous, que les responsables se sentent protégés. Ils agissent dans l'impunité la plus totale. En même temps, je crains que ce genre de dérive ne soit assez populaire dans les milieux pauvres qui votent à droite. Et qui ont lâché Le Pen pour rejoindre ceux qui nous gouvernent et nous imposent ces pratiques d'un autre âge.
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L
<br /> <br /> Le populisme, ma bonne dame, le populisme !<br /> <br /> <br /> <br />
S
Les périodes pré-électorale sont dangereuses pour la sécurité des citoyens. Pas par recrudescence des actes de délinquance, mais par le zèle sécuritaire déployé par le gouvernement et les forces de l'ordre. <br /> C'est la recette Sarkozy, et MAM est bonne élève, hélas...
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L
<br /> Et la recette, même si elle est quelque peu éventée, fonctionne toujours...<br /> <br /> <br />
B
Dans ces arrestations, ces dérives sécuritaires peut-on encore sans risque dire la vérité : Sarkozy, on te voit ?
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L
<br /> C'est vrai, on l'avait oublié le malheureux prof de philo. Pourtant son cas est aussi très significatif... On suivra le jugement avec intérêt.<br /> <br /> <br />