22 juin 2009
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Oui, il faudra faire les comptes après cet historique Congrès réuni, pour la plus grande gloire du
Monarque, à Versailles en ce lundi 22 juin de l'année de grâce 2009 du rêgne de Sarko 1er. Combien de parlementaires auront applaudi, combien seront venus sans intervenir dans le débat, combien
seront restés à la maison ? On commencera donc par des contes (à dormir debout) et on finira par des comptes. À ce petit jeu, c'est forcément, comme d'habitude, le parti du Président qui va gagner.
D'autant que les opposants ont déjà commencé à s'invectiver entre eux.
Si on veut se comporter en anti-Sarkosystes pas trop primaires (c'est difficile mais on peut essayer), on se pose aussitôt une question toute simple : "qu'y-a-t-il de scandaleux pour le principal élu du peuple à venir lui expliquer (au peuple), à travers ses représentants, quelle politique il compte mener dans les mois à venir ?" Évidemment, le fait qu'il se retire dans ses appartements royaux et dans sa dignité qui ne saurait être outragée par d'éventuels contradicteurs, juste après son discours, ne peut guère inciter les parlementaires d'opposition à participer à un débat dans lequel, seuls les godillots du Prince pourront défendre les positions officielles. Avec le zèle aveugle qui les caractérise depuis toujours...
Ce matin, à la radio, c'était le populiste Mélenchon qui traitait ses anciens amis socialistes de "pleutres". Il est vrai que le successeur indiscutable de Georges Marchais (pour l'amusement et l'endormissement des foules) a plus de vocabulaire que son modèle ! Mais ne devrait-il pas l'employer avec un peu plus de discernement ? D'autant que le courage de l'abstention reste à prouver. Son efficacité aussi...
Les socialistes avaient un bien meilleur avocat pour défendre leur position vraiment très socialiste, ce matin sur France Inter. Robert Badinter, rien de moins. Il l'a fait avec classe et brio, mais... pouvait-il convaincre ? Voilà un parti qui est si divisé qu'il ne peut plus s'entendre que sur des compromis. Et les leçons du scrutin européen ne semblent pas avoir été bien apprises... Il faudra réviser.
Heureusement, le bon peuple s'en fout un peu de tout ça. Il voit des élus gesticuler pendant que le pays s'enfonce chaque jour dans la crise économique, dans le chômage, dans le tout-sécuritaire, dans l'intolérance... Il aimerait, le bon peuple, que ses représentants naturels (la gauche) s'entendent, offrent un front uni face à la montée des inégalités et des atteintes à la Démocratie, qu'ils aillent ensemble à ce Congrès, qu'ils écoutent respectueusement le Président, et qu'ils interviennent dans le débat pour dire tout ce qui ne va pas, pour faire des propositions claires et novatrices, offrant une alternative crédible. Voilà qui serait un tremplin pour une gauche enfin unie, prête à se battre et à vaincre.
Au lieu de cela, on continue d'assister à une triste bataille de lamentables chiffonniers. Dommage.
Si on veut se comporter en anti-Sarkosystes pas trop primaires (c'est difficile mais on peut essayer), on se pose aussitôt une question toute simple : "qu'y-a-t-il de scandaleux pour le principal élu du peuple à venir lui expliquer (au peuple), à travers ses représentants, quelle politique il compte mener dans les mois à venir ?" Évidemment, le fait qu'il se retire dans ses appartements royaux et dans sa dignité qui ne saurait être outragée par d'éventuels contradicteurs, juste après son discours, ne peut guère inciter les parlementaires d'opposition à participer à un débat dans lequel, seuls les godillots du Prince pourront défendre les positions officielles. Avec le zèle aveugle qui les caractérise depuis toujours...
Ce matin, à la radio, c'était le populiste Mélenchon qui traitait ses anciens amis socialistes de "pleutres". Il est vrai que le successeur indiscutable de Georges Marchais (pour l'amusement et l'endormissement des foules) a plus de vocabulaire que son modèle ! Mais ne devrait-il pas l'employer avec un peu plus de discernement ? D'autant que le courage de l'abstention reste à prouver. Son efficacité aussi...
Les socialistes avaient un bien meilleur avocat pour défendre leur position vraiment très socialiste, ce matin sur France Inter. Robert Badinter, rien de moins. Il l'a fait avec classe et brio, mais... pouvait-il convaincre ? Voilà un parti qui est si divisé qu'il ne peut plus s'entendre que sur des compromis. Et les leçons du scrutin européen ne semblent pas avoir été bien apprises... Il faudra réviser.
Heureusement, le bon peuple s'en fout un peu de tout ça. Il voit des élus gesticuler pendant que le pays s'enfonce chaque jour dans la crise économique, dans le chômage, dans le tout-sécuritaire, dans l'intolérance... Il aimerait, le bon peuple, que ses représentants naturels (la gauche) s'entendent, offrent un front uni face à la montée des inégalités et des atteintes à la Démocratie, qu'ils aillent ensemble à ce Congrès, qu'ils écoutent respectueusement le Président, et qu'ils interviennent dans le débat pour dire tout ce qui ne va pas, pour faire des propositions claires et novatrices, offrant une alternative crédible. Voilà qui serait un tremplin pour une gauche enfin unie, prête à se battre et à vaincre.
Au lieu de cela, on continue d'assister à une triste bataille de lamentables chiffonniers. Dommage.