14 avril 2009
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On l'avait oubliée, Candi Staton. Il faut bien reconnaître qu'elle avait tout fait pour ça !
Pourtant, dans les années... disons... 70... elle eut son heure de gloire. Une des très bonnes chanteuses de musique soul. Puis, au fil d'albums qui s'éloignaient de plus en plus de la great black music, on l'avait
oubliée. Et voilà que dimanche soir, sans prévenir, Anne Chépeau nous la remet dans les oreilles.
Vous ne connaissez pas Anne Chépeau ? Remarquez... nous, on ne la connaît pas depuis longtemps vu que sa rubrique sur France Infos (moins de 4 minutes) passe en même temps que l'émission culte de
France Inter, "Le Masque et la Plume", le dimanche soir. Pourtant ça vaut souvent la peine de zapper de 20H.21 à 20H.25 pour écouter "Tendance Jazz". Anne Chépeau y présente en général deux albums,
deux artistes, deux nouveautés... Dimanche dernier, après l'excellent pianiste Franck Avitabile ("Paris Sketches"), elle nous a parlé de cette ancienne chanteuse de soul, Candi Staton qui vient de
sortir un nouveau CD et qui se produira à l'Alhambra de Paris, vendredi. On écoutait d'une oreille distraite... Candi Staton, ça nous disait bien quelque chose... mais quoi ? Alors, est arrivé
l'extrait de l'album et là, tout est revenu d'un coup ; en trente secondes, on a compris pourquoi la dame sortait enfin de son oubli. Avec la soul music, on frôle souvent la pire variété dans la
production actuelle, mais quand l'artiste parvient à plonger jusqu'aux racines du gospel, du
blues et du meilleur Rhythm and blues(R'n'B'), pour dénuder son Moi le plus profond, l'émotion est forcément au rendez-vous.
Allez, on ne va pas vous baratiner longtemps là-dessus. Allez faire un tour sur Myspace et écoutez trois extraits du dernier CD de Candi
Staton, "Who’s hurting now". Elle va vous mettre sur le cul ! Elle a dans sa voix, toute une histoire, la sienne et
celle de son peuple, toute une souffrance, plein de fêlures, de déchirures. C'est perceptible dans la moindre intonation et c'est superbe. D'accord le troisième morceau est fait pour la danse,
d'accord c'est un slow, mais franchement, si vous n'arrivez pas à emballer sur cette musique...
PS : La chronique d'Anne Chépeau est également diffusée de dimanche à 14H.42, 17H.51, 22h21 et 23h51.
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Musique
11 avril 2009
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On va encore nous traiter de ségolénistes primaires. Ce n'est pourtant pas de cela qu'il s'agit, mais juste de montrer la manière dont la France est informée. On nous a dit sur
nos étranges lucarnes, à la radio et dans nos journaux que Ségolène Royal, de passage au Sénégal, a présenté les excuses de la France pour un extrait du discours de Dakar prononcé par Nicolas
Sarkozy. Aussitôt on s'interroge dans les chaumières : "Qu'est-ce qu'elle foutait là-bas, notre Présidente de Région ? Est-ce qu'elle n'aurait pas mieux à faire que des petites phrases
électoralistes quand il n'y a pas d'élection ?
Or, en se renseignant un minimum, on obtient la réponse à la question.
Il suffit de lire la dernière lettre d'information que publie chaque samedi, la Région Poitou-Charentes. Extrait :
"Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, s’est rendue au Sénégal pour suivre sur le terrain avec les partenaires de la Région de Fatick l’état d’avancement des différentes
projets de codéveloppement.
Lors de l’inauguration de l’équipement photovoltaïque du Conseil régional de Fatick, financé dans le cadre du Programme de Développement des Énergies Renouvelables (PRODER), Ségolène Royal a
rappelé l’importance pour les régions du Sud de préparer l’après-pétrole en améliorant durablement la condition de vie des populations par la promotion des énergies renouvelables et la gestion
durable des ressources énergétiques. Le programme PRODER a reçu le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), qui a souligné l’exemplarité du modèle de co-développement
entre Poitou-Charentes et Fatick. En effet, ce programme fera de la région de Fatick le premier territoire dans les pays du Sud à devenir neutre en émission de gaz carbonique. Ce qui est mis en
oeuvre à Fatick servira de modèle pour les autres régions du Sud."
Ségolène n'était donc pas au Sénégal pour emmerder Sarko et Martine Aubry (comme on n'a cessé de
nous le suggérer) mais pour donner un prolongement concret à sa politique régionale de développement énergétique. C'est autrement plus intéressant ! Mais pas pour nos médias... qui préfèrent ne
retenir qu'une phrase prononcée dans l'euphorie d'une inauguration, plutôt que des actions sociales, écologiques, médicales pour apporter un soutien réel à la lutte contre la pauvreté et le
sous-développement de l'Afrique. Le problème n'est même plus que Ségolène Royal se retrouve une fois de plus victime d'un système qui la rejette, mais que l'on finisse par douter de tout ce qui
émane de ce pouvoir médiatique obnubilé par le spectacle. Et si les activités de DSK au FMI n'étaient pas toutes sexuelles ? Le doute s'installe...
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Politique
10 avril 2009
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Pour sa dernière apparition à l'écran (c'est lui qui le dit), Clint Eastwood a trouvé un
scénario à sa (dé)mesure. Un genre de mise au point définitive pour celui qui fut longtemps considéré comme un sale facho à cause de ses interprétations plus vraies que nature de "Dirty Harry".
Depuis, la même presse "branchouillée" lui reprocherait plutôt de faire dans le bien-pensant alors qu'il ne moralise pas, il se contente de montrer. Et c'est ce que peut faire de mieux un
cinéaste.
Il nous montre une Amérique moyenne ravagée, celle que laisse l'indigne Georges W. Bush. Il montre la coexistence — parfois pacifique mais pas toujours — des différentes communautés qui peuplent ce
grand pays. Il montre la violence urbaine, la douleur d'être jeune dans un tel univers, et la cruauté de vieillir. Il montre le désarroi devant la mort et la solitude imposée, les blessures de la
guerre, les frustrations de quarante années de travail à la chaîne... Il montre les petits instants de bonheur lorsque deux cultures se rencontrent et se comprennent, l'ingratitude des enfants, le
fric roi... Il montre la vie, il montre la mort... On pleure, on rit, on s'extasie, on suffoque, on a peur, on respire... Merde, on lui demande quoi en plus au père Eastwood ? Qu'il nous donne un
mode d'emploi ? Ou qu'il vienne nous border le soir dans nos lits de petits bourgeois rassasiés ?
Parce que le plus admirable dans sa démarche est certainement qu'il arrive à nous toucher aussi profondément sans que la lourde machine hollywoodienne soit apparente. Il le fait même sur un ton
parfois plein d'humour. On pourrait presque penser à un film à petit budget... Un grand couturier disait que la véritable élégance ne doit pas se voir ; c'est un peu ce qui se passe ici, comme dans
une autre merveille, "Sur la route de Madison". Et pourtant, quelle efficacité (on n'aime pas ce mot, en France) dans ce dépouillement !
Aucun film de Clint Eastwood ne ressemble aux précédents, et celui-ci ne fait pas exception à cette règle. Mais, c'est incontestable, le réalisateur a un style très personnel avec lequel l'acteur
est en totale communion. Nous sommes ici en présence d'un des plus grands créateurs de notre temps, et il est au sommet de son art. Ne boudons pas notre plaisir.
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Cinéma
7 avril 2009
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C'est le sportif parfait. Toujours propre sur lui, respectueux de l'arbitre, de ses adversaires et du
public, jamais le plus petit signe d'énervement, pas de mépris non plus, aucun soupçon de dopage ou de tripatouillage. Un cas ! Surtout en regard du palmarès (13 tournois du grand chelem, excusez
du peu). Résumons : c'est LE plus grand joueur de tennis de tous les temps, c'est le plus beau, le plus "classe", le plus sympa, le meilleur dans tous les compartiments du jeu, celui avec qui tout
tennisman amateur aimerait marier sa fille. Un artiste, Roger (prononcez Rodgeur) Federer.
Seulement voilà, il aura bientôt 28 ans, il a eu du mal à se remettre d'une mononucléose... la confiance n'est plus totale, et un nouveau phénomène est apparu en la personne de Rafael Nadal. Alors
l'artiste joue un ton, un tout petit ton, en dessous. Il a perdu la première place à l'ATP et doit désormais faire comme les copains s'il veut maintenir son niveau : se battre. Et c'est d'autant
plus difficile qu'il joue sans coach, une situation que son nouveau statut ne lui autorise plus vraiment.
À Miami, voilà quelques jours, devant un public acquis à sa cause, mais dans un vent d'enfer, et face au numéro 3, le Serbe Novak Djoković, après avoir gagné facilement le premier set, il s'est
soudain déréglé, cumulant les fautes, donnant les points, perdant les bases de son tennis. Et les jeux se sont mis à défiler... Il a eu alors ce geste de dépit, cette réaction de désespoir que tout
joueur (petit ou grand) a eu un jour ; de colère, il a fracassé sa raquette. Le public, par réflexe, a d'abord sifflé ce vilain geste indigne d'un champion si exemplaire. Puis, il s'est passé
quelque chose... les applaudissements ont succédé aux sifflets, chacun voyant bien qu'il assistait à un grand moment de sport, quand le champion se rebelle contre le mauvais sort qui lui est fait.
La statue vacillait sur son socle mais refusait de s'écrouler. Les sentiments les plus contradictoires nous assaillaient alors … l'instant était bourré d'émotion. En se déréglant, la machine
redevenait humaine, nous procurant un spectacle rare et sublime, comme le sport ne nous en offre que rarement. Il a fort logiquement perdu, mais on le reverra bientôt.
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Sport
3 avril 2009
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Un accord historique ou des propos hystériques ? La presse écrite, la radio (publique ou privée) la télévision (pourquoi le
préciser ?) sont unanimes pour louer les extraordinaires avancées du dernier G20 précédant de quelques heures la réunion (tout aussi historique) de l'OTAN. Notons juste — pour la forme — l'unique
partition dissonante, celle jouée par l'Humanité. Mais qui lit encore l'Humanité de nos jours ?
Bref, si l'on devait en croire notre enthousiaste corporation journalistique, le monde libre (Chine comprise) serait sauvé de la méchante crise économique grâce aux moulinets préventifs de notre
mini-César national et mondialisé. Sûr, s'il n'avait pas menacé de claquer la porte en cas d'échec, c'était la cata, comme du temps des mauvais présidents, Chirac en tête. En fait, de pareilles
déclarations ne peuvent conduire qu'à un seul résultat : accepter par avance ce que les vrais dirigeants de notre planète vont décider. Ou alors, il faudrait quitter la table... mais ça, ce serait
quasiment du gaulisme ! Autant dire, la chienlit.
Alors, tous ces cris de victoire, à quelles décisions font-ils fête ? Hé bien voilà... on va faire une liste des paradis fiscaux. Non ? Si ! Même le petit facteur en est sonné plus de deux fois
tant la mesure est courageuse et novatrice. Une révolution, une vraie. On prend un papier, un crayon et on écrit : Andorre, Monaco, Luxembourg, Liechtenstein (on met ça au hasard puisque personne
ne les connaît encore ces fameux paradis fiscaux). Et allez, c'est parti, une page, deux pages, trois... Et on en apprend de belles : Macao serait un paradis fiscal ! Non ? Si ! Et alors, quand la
liste sera faite, dans quelques années, on fera quoi ? On réunira le G20. Pour quoi faire ? Pour vérifier la liste. Révolutionnaire, on vous dit !
Et si, en dépit de tous les efforts de nos plumitifs appointés et rarement désappointés, vous trouvez que tout ça ne va pas très loin, apprenez, bande de ronchons, que le G20 a pensé à tout. Les
moyens alloués au FMI seront accrus, nous dit-on. Et ses pouvoirs aussi ! Les mauvaises langues vous diront que cela va permettre à DSK d'embaucher quelques secrétaires nouvelles, parce que cela
mis à part on voit mal ce que pourrait faire l'ancien meilleur économiste des socialistes jospiniens.
Bon, redevenons sérieux un instant et posons la seule question qui vaille : que vont faire les pays riches pour que les autres soient moins pauvres ? Rassurez-vous, cette question fondamentale,
celle dont dépend l'ordre du Monde, sera à l'ordre du jour d'un prochain G20. Mais l'Afrique (par exemple) ne peut pas attendre, elle crève, l'Afrique. Le G20 dans son infinie sagesse en est
conscient de l'urgence africaine, mais puisque le pape s'en occupe avec tant d'humanité, d'intelligence et de diplomatie, pas question d'aller lui retirer le préservatif de la bouche
!
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Politique
31 mars 2009
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Quelle surprise en
ouvrant le Nouvel Observateur de cette semaine ! Un moment de fierté vite dissipé... notre bonne ville de Royan encartée dans un grand magazine national avec une photo à peu près convenable de
notre front de mer dominé par la magnifique église de béton. Vous savez, l'église que l'incurie de nos édiles passés et présents (tous à tribord) a mené au bord de la ruine, et qui va maintenant
coûter les yeux de la tête si on ne veut pas la voir subir le même sort que notre admirable casino municipal et notre génial portique, chefs-d'oeuvre de l'architecture, laissés à l'abandon, puis
détruits par les mêmes politiciens toujours aux commandes de la ville.
Royan, l'émotion en toutes lettres dit le tract, avant de dérouler laborieusement :
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R comme Rayonnant
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O comme Original
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Y comme Y'a de la joie (fallait y penser)
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A comme Alentours
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N comme nature
Il n'y a que des pros de la com. pour trouver des trucs pareils. Parce que :
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Le rayonnement de Royan, c'était quand la ville avait encore son superbe casino, et y organisait le festival d'art contemporain qui amenait toute l'Europe dans nos
murs. C'était avant que nous ne cédions le Festival du film policier à un lieu plus digne de le recevoir.
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L'originalité, c'était une architecture créative, avec ses 2 parties du front de mer reliées par le portique, magnifique labyrinthe de béton brut qui offrait des
place imprenables pour les feux d'artifice, et ouvrait une perspective grandiose sur le parachute du marché central...
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Y' avait de la joie, tout l'été, avec une programmation digne des plus grandes scènes nationales : toutes les vedettes des sixties sont passées, à cette
époque, dans nos différentes salles de spectacle ou aux terrasses de nos cafés...
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Les alentours ont certes quelques arguments, même si les municipalités proches — souvent UMP elles aussi — se sont chargées de bien dégrader l'environnement légué
par plusieurs générations. Du coup, le tract se sent obligé d'emmener le touriste avide d'Histoire, jusqu'au paléosite de Saint-Césaire. Pourquoi pas à la dune du Pyla ?
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Quant à la nature, ce n'est certainement pas dans les lamentables et ruineux "Jardins du Monde" que nos visiteurs risque de l'approcher...
Décidément, la communication quand elle est nulle, devient négative ! Difficile, il est vrai de communiquer sur un pareil désastre...
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Saintonge-Maritime
28 mars 2009
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Une condamnation à perpète pour Yvan Colonna ; les nationalistes corses sont furieux et appellent à
manifester. Remarquez, on s'en fout des nationalistes corses et pas seulement de ceux-là, de tous les nationalistes, d'où qu'ils soient sur cette terre et sans doute au-delà ! Même si — pour
paraphraser Coluche : "plus cons que les sportifs, il y a les supporters — on peut trouver pire que les nationalistes, ce sont les régionalistes. Qu'ils soient Poitevins, Saintongeais, ou bien pire
encore, Poitevins-Saintongeais. Alors, ils peuvent exhiber leurs cagoules, les copains de Talamoni...
Ce qui interpelle dans cette affaire, ce n'est donc pas la condamnation d'un nationaliste, mais celle d'un homme, d'un être humain dont la culpabilité, à l'issue d'un procès mené d'une manière fort
discutable, semble assez peu avérée (vous remarquerez l'extrême modération du propos). Les témoignages à charge sont tombés les uns après les autres, les preuves sont quasiment inexistantes (autant
que l'on puisse en "juger" d'ici), un des membres du commando s'est même accusé du meurtre sans que cela émeuve la Cour, les parties civiles et même, assez curieusement, la défense. Du coup, la
célèbre indépendance de la Justice, si indispensable dans une démocratie, sort de l'épreuve avec quelques contusions... Il est vrai que le Ministre de l'intérieur, à l'époque de l'arrestation de
Colonna, l'avait désigné comme le meurtrier. Et comme depuis, il est devenu ce que l'on sait, les juges pouvaient difficilement s'en prendre à son infaillibilité légendaire. Du glaive et de la
balance, on n'a vu que le glaive.
Mais ce n'est même pas ça le plus grave. Le plus grave, c'est l'attitude de notre classe médiatique qui a suivi le procès, en a donné les détails, et annonce la nouvelle de la condamnation mais —
sauf très rares exceptions, notamment dans la presse écrite — sans vraiment commenter tous ces événements. Comme si elle se voulait neutre, au-dessus de la mêlée. C'est trop facile, cette démission
car la neutralité n'a jamais été une preuve d'indépendance, bien au contraire. En pareille circonstance ce que l'on attend du pouvoir médiatique c'est au contraire qu'il s'engage, qu'il joue son
rôle, qu'il ait le courage de donner un avis, une opinion, fût-elle mauvaise. Au lieu de cela, on a ce silence pesant qui laisse un boulevard au doute, ouvre une autoroute aux excités et justifie
la déclaration du syndicat des travailleurs corses : "En dehors de toute conviction de culpabilité ou de non culpabilité, nous sommes choqués par la non-application du droit.(...) Le spectre de
l'erreur judiciaire et du sacrifice des hommes à la raison d Etat, plane au-dessus de ce verdict. Comme il a hanté, n'ayons pas peur de le dire, l'affaire Dreyfus". Le problème c'est que nous
n'avons pas, aujourd'hui en France, de Zola. Ça se saurait !
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Politique
27 mars 2009
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Habitants et amoureux des bords de Seudre, réjouissez-vous. Demain samedi 28 mars, à Mornac (sur Seudre comme il se doit), l'association "l'Huître pédagogique" en partenariat avec "Seudre et Mer", organise "La journée du printemps de Seudre". Il s'agit d'une rencontre
ouverte à tous visant à approfondir les connaissances du milieu côtier par une pratique de terrain. Une manière de bien situer les enjeux biologiques, économiques et culturels du marais.
Le matin, à partir de 10 heures, vous pourrez donc suivre une visite commentée sur les marais et même — pour ceux qui auront amené leurs bottes — participer à des activités ostréicoles. À midi, un
repas sera pris en commun à la salle du port (prévoir un casse-croûte) et l'après-midi, dès 15 heures, vous participerez à un débat convivial sur les enjeux du marais. Celui-ci est en effet un
véritable atout pour la Presqu'île d'Arvert et bien au-delà, mais c'est aussi un milieu fragile qui pose le problème toujours d'actualité de la maîtrise des eaux. Un espace littoral qu'il convient
de respecter. Renseignements au 05 46 22 65 29.
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Saintonge-Maritime
26 mars 2009
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Pour compléter notre article d'hier concernant Ségolène Royal vous lirez avec intérêt ce que dit Jean-Michel Normand, journaliste au
"Monde" sur son blog "Puzzle socialiste".
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25 mars 2009
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Et revoilà Ségolène ! Certains s'en réjouissent avec une ferveur
parfois exagérée. D'autres sur un ton excédé, blasé, dégoûté, lâchent une phrase du genre "y'avait longtemps...". Pourtant, elle ne réapparaît pas dans le but de remplir les trois premiers rangs du
Zénith afin de leur tenir un discours des plus convenus sur une possible rénovation d'un parti qui s'enferre chaque jour un peu plus dans ses contradictions internes et ses débats florentins.
Pauvre Martine ! Elle semble pourtant de bonne volonté, elle met du coeur à l'ouvrage, mais avec les alliés qu'elle a... que peut-elle faire ? Et, puis, c'est agaçant à la fin, dès qu'elle essaie
de remuer le "grand corps malade", voilà l'Autre qui rapplique et qui la ringardise un peu plus.
L'Autre, c'est elle, Ségolène. Allez savoir pourquoi elle sonne (presque) toujours juste quand son parti n'en finit pas de sonner faux, voire creux. Pendant qu'ils théorisent, elle est dans le
concret, dans la vie, avec les gens. Elle, à qui le moindre innocent lapsus est reproché par ses irréductibles ennemis, ne peut pas être critiquée sur sa présence au chevet de l'entreprise Heuliez
; elle est sur son territoire et dans ses prérogatives de Présidente de Région (voir la motion des élus de Poitou-Charentes). Et surtout, elle ne vient pas seulement pour parler ; les gens de chez Heuliez, syndicalistes, patrons, salariés, elle les connaît, les a déjà rencontrés, aidés. C'est une
entreprise qu'elle a su inscrire dans le grand projet de croissance verte qui donne au Poitou-Charentes plusieurs longueurs d'avance sur les autres régions de France. Car non seulement elle a su
doter sa Région d'un ambitieux et novateur plan
photovoltaïque, mais elle a aussi concrétisé le projet de voiture électrique en y associant Heuliez. Si l'entreprise peut encore être sauvée, ce sera par
cette voie.
Ce qui a toujours différencié Ségolène Royal de ses pâles concurrent(e)s, c'est son charisme. Aujourd'hui, elle y ajoute une crédibilité validée par l'expérience : sa présence chez Heuliez comme
dans les manifs est inattaquable. Elle y est toujours allée, elle.
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Région